Si nous souhaitons que la société se sente réellement interpellée dans la promotion et la protection de la langue française, il est primordial qu’elle puisse s’appuyer sur l’exemple de l’État. Cette exemplarité s’articule dans les mesures qu’il met de l’avant, soit législatives, règlementaires, ou autres, mais aussi dans ses actions internes. L’État doit démontrer un engagement fort et avoir une démarche et des activités exemplaires à l’égard de la promotion et de la protection de la langue française.
Ainsi, nous proposons :
01
De mettre à jour la Politique linguistique du Gouvernement du Québec pour les ministères et organismes. Cette nouvelle politique devra obligatoirement faire l’objet d’une formation pour tous les employés concernés;
02
De modifier l’article 88.3 de la Charte de la langue française afin de prévoir l’obligation pour les établissements d’enseignement supérieur de rendre compte, aux trois ans, à l’Assemblée nationale, de l’application de leurs politiques linguistiques et de dresser un portrait statistique de l’utilisation du français au sein de leur institution;
03
D’appliquer l’article 1 de la loi 104 qui vise à baliser les conditions et les circonstances où une autre langue que le français peut être utilisée dans les communications avec les personnes morales et les autres gouvernements.
Les propositions mises de l’avant ont fait l’objet d’une réflexion approfondie à la suite de plusieurs consultations.
Pour nous engager dans cette démarche, nous avons d’abord identifié les principes fondamentaux qui devaient nous guider. Pour nous, c’était nécessaire d’identifier les assises autour desquelles l’ensemble des Québécoises et Québécois, de toutes les origines, peut aisément s’unir et se rallier.